Chat squatte

Depuis quelques temps, un chat se balade près de la maison de Charlotte. Au fil des semaines, ses visites sont devenues quotidiennes et le petit vadrouilleur obtient désormais des caresses et de la nourriture…

A première vue, il sembla à Charlotte que ce petit matou, probablement domicilié dans le voisinage, cherchait un peu de compagnie mais le temps passant, son ami semblait déterminé à obtenir sa gamelle de croquettes avant de partir vers d’autres aventures.

Prise de pitié et d’affection pour le chat, elle donna à ce dernier de quoi se sustenter à chaque passage. Son nouvel ami commença peu à peu à élire domicile chez elle.

En réalité

Ce chat, c’est Maurice. Il est effectivement domicilié dans le village, quelques rues plus loin. Libre de vagabonder, et de nature très territoriale, il chercha à investir de nouveaux lieux, comme par exemple, chez Charlotte. Bien accueilli, il fût en outre renforcé dans sa conquête territoriale par de la nourriture. Bientôt, Maurice passera le plus clair de son temps dans sa maison de vacances, attiré par la nouveauté, les repas et la présence affectueuse de sa nouvelle amie humaine.

Marquer de nouveaux lieux, territorialiser, c’est une activité bien ancrée dans l’éthogramme de nos amis miauleurs. Ce besoin crée une situation très commune, la visite de chats étrangers chez soi. Il existe des personnes qui chassent les intrus avec violence. Il faut alors à tout prix réaliser que leur animalité leur procure une notion de territoire qui n’est pas la nôtre. Pour beaucoup d’autres personnes, des situations comme celles de Charlotte et Maurice se créent.

Les conséquences

Si le fait de nourrir un chat peut sembler anodin à certains, cela ne l’est en réalité pas du tout. En effet, il est tout d’abord impossible de connaître le régime alimentaire de ce dernier ainsi que son état de santé. Est-il allergique ? Soumis à une nourriture spécifique ? En insuffisance rénale ? Nous comprenons déjà que ce geste simple peut s’avérer fatal.

Même si le visiteur est en parfaite santé et tolère très bien l’alimentation que vous lui proposez, il y a le risque que vous l’habituiez à rester chez vous, que vous changiez ses habitudes et influenciez des retours moins fréquents vers son domicile. En cela, vous pouvez causer une réelle inquiétude à des personnes qui se demandent où est passé leur minet. Il est facile de penser qu’un animal est seul, errant ou abandonné. Si vous avez un doute, vous pouvez poster sa photo sur les réseaux, demander en mairie, au voisinage ou demander au vétérinaire ou à une association une identification de l’animal (pour peu que ce dernier soit pucé).

Si vous êtes dans la situation inverse, et que vous laissez votre chat se balader, il est impératif de le faire identifier pour qu’il puisse être légalement relié à vous. Attention aux colliers qui peuvent être très dangereux en s’accrochant à une branche par exemple ! La puce électronique reste la solution plus avantageuse.

Alors belles balades à nos amis félins et bon dimanche les chamoureux !

 

Jessica CHRIST – La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – juillet 2018

Mon chat revient blessé

C’est une simple angoisse pour certains, un quotidien pour d’autres. Un chat qui rentre blessé à la maison, c’est la panique, c’est une somme folle d’interrogations…

Pour ceux d’entre nous qui ouvrent une porte ou une fenêtre à leur compagnon à moustaches, il y a tout d’abord l’envie de faire plaisir, de combler l’existence de notre petit protégé, de lui apporter un « plus ». Cette liberté, nous le savons, contient une grande part de mystère. Ou est-il allé aujourd’hui ? Fait-il attention aux voitures ? Aux dangers ? Tant d’interrogations qui restent sans réponses.

Inspections

Si Félix semble en forme, c’est déjà très bien, mais rien n’empêche de jeter un petit coup d’œil dans son pelage pour inspecter les éventuelles tiques, égratignures, morsures… S’il présente un bobo plus « sérieux », que vous devez l’emmener chez le vétérinaire, il y a plusieurs choses à prendre en compte. Y a-t-il une récurrence ? Votre compagnon présente des plaies similaires et cela, plusieurs fois par mois, par semaine ? Il se peut que ce dernier soit en conflit territorial avec un autre chat à l’extérieur. Si vous en avez la preuve, que vous arrivez à connaître l’autre bagarreur dans votre quartier, il est parfois utile de sonner chez vos voisins. Allez-y avec les meilleures intentions car personne ne contrôle le tempérament de son chat ni ses actions une fois passé le pas de la porte. La famille de l’autre côté de la rue pourrait bien se retrouver dans la même situation que vous ! Vous pourrez alors comprendre une plus grande partie des faits et même, si cela s’avère nécessaire, vous arranger sur les sorties en « différé » des deux chats le temps de la convalescence, vous pouvez aussi contacter un comportementaliste pour avoir des solutions adaptées de chaque côté !

Si les plaies sont dues à un élément extérieur (grillage, piège), là aussi, faites le tour du quartier, posez la question à vos voisins, vous découvrirez des choses sur les habitudes de Félix et pourrez agir en conséquence.

Les voitures

Voici la plus forte angoisse. En ville ou à la campagne, elles sont parfois fatales pour nos amis à quatre pattes. Simplement voilà, vous avez déjà décidé de le laisser sortir, vous connaissez les risques. Vous souhaitez être rassurés dans une certaine mesure ? Il est possible d’équiper votre chat d’une balise GPS dans un collier. Prenez un collier avec une sécurité, qui se détache facilement s’il est accroché quelque part, c’est très important. Vous retrouverez la balise plus tard et minet ira bien. Cet objet vous permet de retrouver votre animal mais il est très pratique dans ce cas particulier où il se ferait heurter par un véhicule. L’issue n’est pas toujours fatale, loin de là ! Pourtant, les chances de survie diminuent si votre protégé n’est pas pris rapidement en charge pour être soigné. En effet, après un accident, le chat peut se trouver en état de choc. Il va alors naturellement se retrancher dans un coin, déboussolé, traumatisé et rester prostré pendant de longues heures, parfois plus d’une journée.  C’est à ce moment-là que vous pourrez le récupérer facilement et lui fournir l’assistance nécessaire.

J’espère que ces conseils sauront vous être utiles, bonne balade aux vadrouilleurs et bon dimanche les chamoureux !

Jessica CHRIST – La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – août 2018

 

 

Revivre avec mon chat

Julie et Jamy ont partagé leur appartement 3 ans avec Padme, leur chatte. Aujourd’hui, cette dernière est gardée par une amie du couple, dans un autre appartement, le temps de terminer les travaux dans leur nouvelle maison.

Se séparer de son animal temporairement, pour des raisons de vie diverses, cela devient une pratique assez courante. Elle témoigne d’une responsabilité des personnes à l’égard de leurs animaux. Si ce placement temporaire est parfois la seule solution pour pouvoir revivre avec son compagnon à quatre pattes, il est aussi source de questions, de stress, d’inquiétudes.

Comment faire au mieux pour mon chat ?

Impossible de donner une réponse générale à cette question. Tout dépend bien sûr de la situation mais aussi de la personnalité de votre félin de canapé. Sort-il ? Quel est son degré d’attachement à l’humain ? A son territoire ? Tant de questions qui vont modeler la réponse pour un traitement sur mesure. Si votre chat a l’habitude d’avoir accès à l’extérieur, un appartement fermé risque d’être un peu étroit pour ses besoins. Il faudra alors adapter son espace pour qu’il puisse être enrichi en découvertes et activités pour une meilleure adaptation. Si son attachement à vous est très fort, il convient alors de déterminer s’il s’agit d’hyper-dépendance. Un comportementaliste, pour cela comme pour le reste, sera capable d’établir un bilan sur votre relation et de vous donner les conseils appropriés. Si ce problème est avéré, il faudra s’y prendre bien à l’avance pour entamer un détachement qui permettra à votre animal de trouver un meilleur équilibre émotionnel. Vous l’aurez compris, il faut prendre en compte le point de vue de votre matou pour lui proposer une solution transitoire adaptée.

Le retour à la maison

Ça y est ! Vous vous souvenez de Padme, la minette de Julie et Jamy, cela fait quelques mois qu’elle est confortablement installée dans l’appartement de leur amie. Il est maintenant temps de l’accueillir dans la nouvelle maison. Les amoureux sont impatients de retrouver leur ronronneuse mais pour cette dernière, un nouveau changement est en perspective…

L’erreur souvent commise est celle de préparer la solution transitoire avec précaution, mais pas le retour à la maison. Mais que préparer ? Le chat va revenir avec ses humains, retrouver ses marques, somme toute, un retour à la normale ! Sauf que ce n’est pas le cas. Padme s’est habituée à son nouveau territoire, à un nouveau rythme et à un quotidien bien différent. Si le couple est un facteur connu et rassurant, ce n’est pas forcément le cas de la nouvelle habitation à laquelle il va falloir s’adapter. Il convient donc de faire un travail similaire que celui fait pour le départ chez sa gardienne. Ne mettez pas trop de pression sur votre petit protégé qui commence un peu à avoir le tourni à force de déménager !

En conclusion, les solutions transitoires sont parfois nécessaires. En déménagement, Il y a beaucoup de choses qui occupent votre esprit. Pour que tout se passe au mieux, pensez au bien être de votre chat et ne placez pas sur lui une trop forte pression, des attentes trop grandes. Bon dimanche les chamoureux !

Jessica CHRIST – La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – septembre 2018