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Le chat et le sapin de Noël

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Le mois de décembre en Alsace est illuminé de mille parures scintillantes, rappelant la féérie de Noël. Cet émerveillement s’invite dans nos intérieurs avec la décoration du fameux sapin. Tout semble si parfait mais un détail vous tracasse… La magie de Noël sauvera-t-elle votre arbre des griffes de Félix ?

Dans sa nature

Il semble bon de commencer par rappeler certaines bases concernant nos félins domestiques. L’environnement du chat est régulièrement marqué par ce dernier pour baliser son territoire. Il griffe, se frotte, urine, défèque et s’étend pour accomplir cette tâche. Un nouvel élément dans votre salon représente naturellement un support à territorialiser.

Le sapin de Noël comprend beaucoup de spécificités pour nos boules de poils. S’il est naturel, Félix sera d’abord surpris par sa forte odeur. Si vous avez déplacé des meubles pour lui trouver l’emplacement parfait, il devra s’adapter à une forte modification de son territoire. Les lumières qui brillent et clignotent et les boules qui frémissent dès que le sapin est effleuré sont évidemment très attractives pour votre petit prédateur d’intérieur. Vous le savez, ce dernier répond énormément aux mouvements, c’est dans sa nature de chasseur.

Ces quelques éléments, vous l’aurez compris, ne laisseront pas votre matou indifférent à la nouvelle pièce de décoration. Il peut, selon son tempérament, éviter soigneusement l’effrayant objet, se frotter un peu aux branches du bas, sans réelle conviction, ou saccager le nouvel arrivant sylvestre…

Conseils

Le meilleur conseil que je pourrais vous donner est d’anticiper. Si votre arbre est grand et au sol, placez un pied lourd pour prévenir une éventuelle chute en cas d’assauts félins. Evitez les boules cassantes, préférez des choses légères et moins risquées et ne placez rien au bas. Oubliez peut-être les guirlandes électriques, au moins le temps de voir la réaction de votre protégé. Placez des supports de marquage non loin de l’arbre (griffoir, litière…etc.).

Si vous avez décidé de franchir le pas en ramenant votre Nordmann chez vous et que vous avez anticipé au maximum les réactions de Félix, laissez-le découvrir son nouvel environnement sans le brimer. Il est essentiel qu’il observe, s’approche et se frotte un peu. S’il y a des accidents, modifiez ce qui peut l’être ou, au pire des cas, séparez-vous de votre sapin. Même si vous avez mis toutes les chances de votre côté, cela peut être compliqué à gérer pour votre compagnon qui ne voit pas du tout le mal dans le fait de grimper dans le nouvel arbre à chat vert… Les punitions sont, comme toujours, à proscrire. Elles ne feraient qu’augmenter le stress et la frustration de Félix le poussant à griffer, uriner ou attaquer pour s’apaiser.

 

C’est donc sur ces quelques conseils de saison que je vous souhaite à vous et à vos amis à quatre pattes, de très joyeuses fêtes de fin d’année !

Jessica CHRIST – article publié dans les DNA en décembre 2017

 

 

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Mon chat me mord

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Votre matou est une crème la plupart du temps, vous cohabitez en parfaite harmonie, mais lors des caresses le soir devant la télévision, Docteur Jekyll se transforme en Mister Hyde, Félix vous mord soudainement…

Incompréhension mutuelle

Ce moment privilégié entre vous a tendance à être coupé net, de plus en plus régulièrement par un coup de canine ? Pas de panique. Cette agression sociale est très rependue et pour cause, elle est totalement incomprise. Notre perception humaine s’emmêle un peu les pinceaux lorsque nous avons l’impression de vivre un moment de pure détente et que soudainement, notre main se retrouve piégée par griffes et des petites dents acérées…

De son point de vue, l’histoire est pourtant bien différente. En effet, votre compagnon apprécie certainement votre contact, il trouve sur vos genoux chaleur et confort, tout en renforçant le lien qu’il tisse avec vous. Ce qui passe souvent inaperçu au travers de nos yeux humains, c’est que nos mains elles, peuvent s’avérer un poil envahissantes. Nous avons un besoin de toucher, de manipuler qui est très élevé. Caresser le poil soyeux de Félix nous procure du bien-être, mais pour ce dernier, c’est un contact parfois superflu. Malgré une sensation de surprise et parfois même de trahison, sachez que votre chat vous dit clairement qu’il ne souhaite plus être cajolé.

Les signaux que l’on ne comprend pas

Le plus souvent, les personnes disent qu’elles sont déboussolées car leur protégé semble clairement indiquer qu’il adore les câlins. Il ronronne, lèche même leur main. Seulement voilà, ces comportements sont des signaux d’apaisement, envoyés par Félix pour demander de cesser. Le ronronnement est un comportement mixte, il a pour but de procurer un apaisement personnel au chat. C’est pour cela qu’il arrive naturellement lors de situations de plaisir et de détente. Il peut aussi apparaître chez minet los d’un pic de stress, il cherche alors à se replier sur lui-même pour trouver du confort. Mais ce comportement ambigu n’est heureusement pas le seul drapeau rouge qui se soulève dans cette situation. Il faut apprendre à observer les détails. Il suit votre main des yeux, la lèche, ronronne, a la peau du dos qui remonte en spasmes ? Ce sont là des indices de gêne, il faut stopper les papouilles.

Comme ce n’est jamais si facile avec le gente féline de canapé, sachez bien qu’au bout d’un certain temps, Félix a bien compris que les bouteilles à la mer tels que ses signaux d’apaisement, n’étaient pas perçus. Il a bien compris aussi que la morsure, elle, était assez efficace. Non pas qu’il souhaitait en arriver là, il faut bien reconnaître que cela fonctionne, vous arrêtez net les caresses. Alors si le coup de canine arrive de plus en plus tôt, c’est que votre moustachu ne s’encombre plus des formules de politesses, et à juste titre, elles ne sont pas comprises.

Je ne saurais que trop vous conseiller de ne plus câliner votre matou pendant quelques temps, pour abaisser son niveau de stress. Faites ensuite appel à un comportementaliste qui vous expliquera, en fonction de votre cas, de la personnalité de votre chat, comment retrouver, petit à petit, un contact positif pour vous deux. Sachez aussi que toutes les agressions félines ne sont pas forcément dues à cette situation, que beaucoup de variantes existent. Soyez attentifs à ce que votre chat vous murmure, et si votre compagnon vous fait savoir qu’il souhaite parfois être juste proche de vous, il saura aussi vous dire son bonheur d’avoir trouvé chez vous, une oreille attentive.

Jessica CHRIST – article paru dans les DNA en novembre 2017

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Dormir avec son chat

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Chat dans la chambre ou chat hors de la chambre ? Telle est la question. Une interrogation qui a fait débat chez plusieurs propriétaires de félins domestiques. Essayons de faire la lumière sur quelques points.

La dominance

Vous avez peut-être entendu beaucoup de choses à ce sujet, pourtant, il n’y a en réalité pas grand-chose à raconter. En effet, votre chat est, nous le rappelons, de nature territoriale. Cela veut dire que les relations hiérarchiques, étant un solitaire dans l’âme, il ne les connaît pas vraiment. Au-delà de cela, nous sommes de deux espèces différentes, ce qui rend cette hypothèse encore plus saugrenue. Pour être claire, ne vous en faites pas pour cela, votre chat ne tente pas de vous « dominer ». Il communique avec vous, il a appris à vivre avec vous et cela constitue en grande partie votre relation. Concernant les nuits, Félix ne deviendra pas khalife à la place du Khalife parce que vous le laissez dormir près de vous.

Les points positifs

Si dès le départ, vous laissez votre minet ronfler près de vous, vous augmentez vos chances de tisser une relation de confiance et d’affection rapidement. En effet, La chaleur et le confort de votre nid douillet est plutôt rassurante, surtout pour un chaton. Ce contact privilégié et particulier permet de renforcer le lien qui existe entre vous et votre protégé. De nombreuses études le prouvent, le ronronnement est bon pour la santé, si votre protégé apprécie votre contact et les caresses, il vous deviendra un véritable partenaire anti-stress, réconfortant et vice versa.

Les points négatifs et conseils

Si Félix se calque bien sur votre rythme et dort volontiers avec vous toute la nuit, c’est gagné. Mais il se peut aussi que votre chat rencontre un pic d’activité durant la nuit. Le manque de stimulation peut dans certains cas être une cause de frustration et engendrer quelques réveils désagréables en pleine nuit ou au petit matin. Il est important de laisser la porte entrouverte pour ne pas bloquer les accès à l’eau et à la nourriture pendant la nuit. Votre bouillotte sur coussinets a besoin de manger une quinzaine de fois en vingt-quatre heures. Il vaut mieux prendre une décision réfléchie au départ sur l’accès à la chambre la nuit car le changement ne plaît guère à nos moustachus. Et pour cause ! Si vous décidez de ne plus le laisser sommeiller à vos côtés et que vous fermez la porte, une partie de son territoire et son être d’attachement deviendront inaccessibles pendant de longues heures. Cela constitue un grand bouleversement pour Félix. Miaulements, grattages, marquages urinaires, vous pourriez vous retrouver face à ce genre de réponses. Loin d’être de la vengeance, ces comportements sont causés par du mal être et de la frustration. La meilleure des solutions est de demander conseil à un comportementaliste pour trouver des solutions adaptées.

Si vous souhaitez dès le départ faire chambre à part, fermez la porte, protégez-là si nécessaire contre les griffures le temps qu’il faut et ne cédez pas. C’est en étant inflexible que votre minet comprendra que cela ne sert pas à grand-chose de gratter. Laissez-lui des jouets, de l’eau, de la nourriture et un couchage douillet à souhait.

Quelle que soit votre décision, et il n’y en a pas de mauvaise, la clé est de ne pas trop changer d’avis pour que tout le monde puisse paisiblement se laisser aller dans les bras de Morphée…

Jessica CHRIST – article publié dans les DNA en septembre 2017