Adopter un deuxième chat ?

C’est une grande décision, il y a de grands changements en perspective. Vous souhaitez vous préparer au mieux ? Voici quelques conseils si vous souhaitez accueillir une deuxième boule de poils…

Nous le savons bien maintenant, le chat est un animal territorial, il n’est pas, comme nous ou comme les chiens, un animal social. Cette différence implique de prendre l’accueil d’un deuxième matou avec quelques pincettes.

Territorial, qu’est-ce que cela veut dire ?

 

La territorialité féline implique que l’environnement est régulièrement marqué, par différents moyens. Votre minet balise son territoire avec ses griffes, en faisant ses besoins, en se frottant et même en étant simplement allongé en plein milieu de la pièce. Ces comportements sont essentiels et rassurants. Avec l’arrivée d’un autre professionnel du griffage, Félix peut se sentir un peu à l’étroit, voire carrément frustré, stressé, bouleversé.

La première des choses à faire est de multiplier les supports à territorialiser. Doubler les griffoirs, ajouter des couchages en hauteur, ajouter un deuxième arbre à chat par exemple. Concernant la litière, il faudra désormais en avoir trois, disposées dans des endroits de passage.

La surpopulation chez le chat augmente les marquages de près de 70% et commence à partir de deux individus.

Nous l’avons compris, le territoire est un élément central et le baliser est vitale pour nos amis félins. Si vous avez une chatière pour laisser sortir votre premier matou, cela permet d’ouvrir l’espace pour que les chats ne se sentent pas confinés sur une zone restreinte, c’est un bon allié pour une cohabitation.

Les bons profils

 

A la lecture du premier paragraphe, on pourrait conclure en se disant que le traumatisme engendré par l’arrivée d’un deuxième chat est trop grand, qu’il ne vaut mieux pas lui imposer une telle torture émotionnelle. Dans certains cas, c’est une vérité. Mais alors, quels sont les profils félins compatibles ? Comment anticiper leurs réactions ?

Premièrement, la domestication du chat lui a procuré une certaine « élasticité » comportementale. Les relations sociales épanouies entre certains félins existent désormais. Votre Félix est un individu à part entière. Il y a une parcelle de ses comportements qui reste impossible à anticiper, cela dit, il existe des grandes lignes à connaître. Les mâles non castrés et femelles stérilisées peuvent faire une paire délicate, il arrive souvent que la femelle soit harcelée par le mâle. Les couples non stérilisés, cela va sans dire, vous apporterons quelques petites surprises poilues, mieux vaut anticiper et stériliser tout le monde, surtout s’ils sortent ! Un chat de moins de 3 ans, bien sevré, aura un peu plus de chances d’accepter un petit nouveau, surtout s’il s’agit d’une femelle et de l’arrivée d’un chaton. Le sevrage joue énormément dans le profil émotionnel de nos miauleurs, il est important de rappeler que pour qu’un chat soit équilibré, le sevrage physiologique et affectif est de trois mois.

Si ces quelques lignes ont pu éclairer votre lanterne sur la cohabitation de vos petits protégés, mission accomplie ! Si vous hésitez encore, que vous vous posez des questions, la meilleure des choses à faire avant de faire entrer un deuxième chat dans votre vie et celle de Félix, est de prendre un rendez-vous avec un comportementaliste félin. Seul un professionnel saura évaluer votre situation dans son ensemble, avec vous, pour vous proposer la meilleure solution.

 

Jessica CHRIST – article paru dans les DNA Juillet 2017

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