Éduquer mon chat ?

Très bonne question. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur ce concept très à la mode et sur ses fondements ? L’éducation pour Félix, est-ce bien sérieux ?

Société

Actuellement, le chat est l’animal de compagnie préféré des Français. Il est apprécié pour son « indépendance » et convient souvent mieux à des personnes en appartement que son rival dans le classement, le chien. Les chats nous accompagnent ainsi dans nos quotidiens urbains ou ruraux, aussi à l’aise sur un canapé que chasseur dans la prairie , il est un véritable caméléon capable de s’adapter à la vie de ses humains. Ajouter à cela une variété démesurée de races offrant une possibilité à chacun d’adopter un matou à la hauteur de ses goûts, parfois les plus excentriques, et vous obtenez ainsi un compagnon de vie populaire et indémodable. Félix n’en est pas moins un animal dont les besoins et les comportements liés à son espèce sont bien réels.

Pourquoi vouloir éduquer Félix ?

La notoriété de nos amis miauleurs, leur flegme naturel ainsi que leur beauté aurait parfois tendance à faire oublier un détail à leurs propriétaires… Ce sont des animaux, des félins. Ils ne sont pas des objets de déco tendance, ni des humains. Sans vouloir enfoncer des portes déjà grandes ouvertes, ces faits ont parfois besoin d’être rappelés. En effet, en posant ses valises dans votre appartement, Félix a peut-être oublié de faire les présentations nécessaires. Il va griffer, uriner, déféquer, perdre des poils et grimper sur tous les meubles. Tout du moins, il va s’adonner à ces activités s’il va bien. Si vous hésitez à adopter une petite boule de poils mais refusez que cette dernière touche le plan de travail de la cuisine du bout de ses petits coussinets, les choses vont s’avérer compliquées. Désireux de territorialiser son espace sur tous les niveaux, il va grimper sur le canapé ainsi que sur tous les autres meubles. Il ne comprend pas en quoi certains seraient interdits et, pour son bien-être, ce mot doit être quasi inexistant. Nos codes d’espèce sociale nous conditionnent à vouloir partager du savoir, éduquer et hiérarchiser. Avec Félix, il est nécessaire de puiser dans nos ressources pour modifier le territoire, reporter des comportements, comprendre, solutionner. Il nous faudra nous adapter à notre interlocuteur dont l’espèce non sociale n’obéit pas aux mêmes règles que nous.

Croyances populaires

La nature du chat a été étudiée, nous connaissons son mode de fonctionnement, nous en avons déduit un bon nombre de choses même s’il reste tant à découvrir sur cet animal plein de surprises. L’éducation est un concept dangereux avec eux, les incompréhensions entre les miauleurs et les humains sont à l’origine de nombreux abandons et même de certaines euthanasies. Ce sujet est une pièce maîtresse dans la relation homme-animal et doit être traité avec précaution. C’est en ouvrant des livres sur le sujet dans une librairie qu’il m’a semblé essentiel d’aborder ce thème. En feuilletant des ouvrages, en lisant des aberrations telles que « saisissez-le par la peau du cou », « dites NON ! », « prenez-le et placez-le dans la litière en disant ICI ! », cela m’a frappée. Si le chien est victime d’une éducation hiérarchique à grand coup de « c’est moi le chef ! », le chat est victime du concept même de l’éducation.

Pour mieux vivre avec Félix, il faudra chercher les causes de ses comportements dits « gênants ». Si la cause est un mal-être, il y aura bien sûr des stratégies pour les solutionner. L’éducation, c’est un concept qui revient parfois à l’humain, tout simplement. Bon dimanche les chamoureux !

Jessica CHRIST –  La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – juin 2018

Chat squatte

Depuis quelques temps, un chat se balade près de la maison de Charlotte. Au fil des semaines, ses visites sont devenues quotidiennes et le petit vadrouilleur obtient désormais des caresses et de la nourriture…

A première vue, il sembla à Charlotte que ce petit matou, probablement domicilié dans le voisinage, cherchait un peu de compagnie mais le temps passant, son ami semblait déterminé à obtenir sa gamelle de croquettes avant de partir vers d’autres aventures.

Prise de pitié et d’affection pour le chat, elle donna à ce dernier de quoi se sustenter à chaque passage. Son nouvel ami commença peu à peu à élire domicile chez elle.

En réalité

Ce chat, c’est Maurice. Il est effectivement domicilié dans le village, quelques rues plus loin. Libre de vagabonder, et de nature très territoriale, il chercha à investir de nouveaux lieux, comme par exemple, chez Charlotte. Bien accueilli, il fût en outre renforcé dans sa conquête territoriale par de la nourriture. Bientôt, Maurice passera le plus clair de son temps dans sa maison de vacances, attiré par la nouveauté, les repas et la présence affectueuse de sa nouvelle amie humaine.

Marquer de nouveaux lieux, territorialiser, c’est une activité bien ancrée dans l’éthogramme de nos amis miauleurs. Ce besoin crée une situation très commune, la visite de chats étrangers chez soi. Il existe des personnes qui chassent les intrus avec violence. Il faut alors à tout prix réaliser que leur animalité leur procure une notion de territoire qui n’est pas la nôtre. Pour beaucoup d’autres personnes, des situations comme celles de Charlotte et Maurice se créent.

Les conséquences

Si le fait de nourrir un chat peut sembler anodin à certains, cela ne l’est en réalité pas du tout. En effet, il est tout d’abord impossible de connaître le régime alimentaire de ce dernier ainsi que son état de santé. Est-il allergique ? Soumis à une nourriture spécifique ? En insuffisance rénale ? Nous comprenons déjà que ce geste simple peut s’avérer fatal.

Même si le visiteur est en parfaite santé et tolère très bien l’alimentation que vous lui proposez, il y a le risque que vous l’habituiez à rester chez vous, que vous changiez ses habitudes et influenciez des retours moins fréquents vers son domicile. En cela, vous pouvez causer une réelle inquiétude à des personnes qui se demandent où est passé leur minet. Il est facile de penser qu’un animal est seul, errant ou abandonné. Si vous avez un doute, vous pouvez poster sa photo sur les réseaux, demander en mairie, au voisinage ou demander au vétérinaire ou à une association une identification de l’animal (pour peu que ce dernier soit pucé).

Si vous êtes dans la situation inverse, et que vous laissez votre chat se balader, il est impératif de le faire identifier pour qu’il puisse être légalement relié à vous. Attention aux colliers qui peuvent être très dangereux en s’accrochant à une branche par exemple ! La puce électronique reste la solution plus avantageuse.

Alors belles balades à nos amis félins et bon dimanche les chamoureux !

 

Jessica CHRIST – La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – juillet 2018

Mon chat revient blessé

C’est une simple angoisse pour certains, un quotidien pour d’autres. Un chat qui rentre blessé à la maison, c’est la panique, c’est une somme folle d’interrogations…

Pour ceux d’entre nous qui ouvrent une porte ou une fenêtre à leur compagnon à moustaches, il y a tout d’abord l’envie de faire plaisir, de combler l’existence de notre petit protégé, de lui apporter un « plus ». Cette liberté, nous le savons, contient une grande part de mystère. Ou est-il allé aujourd’hui ? Fait-il attention aux voitures ? Aux dangers ? Tant d’interrogations qui restent sans réponses.

Inspections

Si Félix semble en forme, c’est déjà très bien, mais rien n’empêche de jeter un petit coup d’œil dans son pelage pour inspecter les éventuelles tiques, égratignures, morsures… S’il présente un bobo plus « sérieux », que vous devez l’emmener chez le vétérinaire, il y a plusieurs choses à prendre en compte. Y a-t-il une récurrence ? Votre compagnon présente des plaies similaires et cela, plusieurs fois par mois, par semaine ? Il se peut que ce dernier soit en conflit territorial avec un autre chat à l’extérieur. Si vous en avez la preuve, que vous arrivez à connaître l’autre bagarreur dans votre quartier, il est parfois utile de sonner chez vos voisins. Allez-y avec les meilleures intentions car personne ne contrôle le tempérament de son chat ni ses actions une fois passé le pas de la porte. La famille de l’autre côté de la rue pourrait bien se retrouver dans la même situation que vous ! Vous pourrez alors comprendre une plus grande partie des faits et même, si cela s’avère nécessaire, vous arranger sur les sorties en « différé » des deux chats le temps de la convalescence, vous pouvez aussi contacter un comportementaliste pour avoir des solutions adaptées de chaque côté !

Si les plaies sont dues à un élément extérieur (grillage, piège), là aussi, faites le tour du quartier, posez la question à vos voisins, vous découvrirez des choses sur les habitudes de Félix et pourrez agir en conséquence.

Les voitures

Voici la plus forte angoisse. En ville ou à la campagne, elles sont parfois fatales pour nos amis à quatre pattes. Simplement voilà, vous avez déjà décidé de le laisser sortir, vous connaissez les risques. Vous souhaitez être rassurés dans une certaine mesure ? Il est possible d’équiper votre chat d’une balise GPS dans un collier. Prenez un collier avec une sécurité, qui se détache facilement s’il est accroché quelque part, c’est très important. Vous retrouverez la balise plus tard et minet ira bien. Cet objet vous permet de retrouver votre animal mais il est très pratique dans ce cas particulier où il se ferait heurter par un véhicule. L’issue n’est pas toujours fatale, loin de là ! Pourtant, les chances de survie diminuent si votre protégé n’est pas pris rapidement en charge pour être soigné. En effet, après un accident, le chat peut se trouver en état de choc. Il va alors naturellement se retrancher dans un coin, déboussolé, traumatisé et rester prostré pendant de longues heures, parfois plus d’une journée.  C’est à ce moment-là que vous pourrez le récupérer facilement et lui fournir l’assistance nécessaire.

J’espère que ces conseils sauront vous être utiles, bonne balade aux vadrouilleurs et bon dimanche les chamoureux !

Jessica CHRIST – La Petite Griffe

Article publié dans les DNA – août 2018