Mambo, le chat qui ne dansait pas la java !

Mambo et Java sont deux chats de la race des Scottish Fold. Ils sont nés dans le même élevage et vivent une vie paisible, chez un charmant couple Haut-Rhinois… Malgré des racines assez similaires, nos deux félins de canapés sont deux vrais opposés dans leur comportement !

Le Yin et le Yang

Mambo est un mâle d’un an et Java, une femelle de trois ans. Pendant les premières années de vie de cette dernière, la maison était son territoire et elle cohabitait parfaitement avec ses humains qui n’avaient d’yeux que pour elle. Ce n’est pas faute de le dire, le chat n’est pas un animal sociale, du moins, au départ. Leurs vie et la domestication de ces derniers laisse place à des situations de tolérance et même, parfois, de relation fusionnelle entre deux chats. Ceci étant dit, rien ne garantissait que Mambo soit accepté par notre belle Java…

Les conditions de départ étaient plutôt favorables si l’on occulte le fait que l’intrusion d’un félin sur un territoire occupé soit, en soi, déjà une forme d’agression. En effet, on peut espérer un peu de souplesse de la part d’une femelle adulte envers un chaton. Les premières semaines ont défilé dans la demeure alsacienne sous fond sonore de feulements et de grognements d’exaspération de notre minette. Si Java avait en elle un peu de tolérance pour la gente féline domestique, cette carte n’est plus vraiment jouable des années de solitude plus tard. Mambo, lui, est curieux, il est actif, cherche le contact de l’humain et celui de sa colocataire…

Si ressemblants et si différents

Comment se fait-il que deux individus issus du même élevage, ayant eu des conditions de développement précoce similaires, soient au final, foncièrement opposés dans leurs comportements ?

Il faudrait évidemment écrire un livre pour mentionner correctement tous les facteurs, toutes les possibilités, mais nous pouvons nous pencher sur quelques éléments de réponse. Mambo, sortant tout droit d’un environnement rempli de congénères n’a pas connu de coupure. Vivre avec un autre chat n’est pas une source d’inconnu, contrairement à Java, qui elle, a eu des années pour oublier cela. Notre matou est aussi en grande forme physique, alors que Java, elle, doit vivre avec une maladie des os qui rend les assauts de jeux de son compagnon, excessivement insupportables.

Mais à part ces critères pratiques et ô combien importants, il reste la personnalité. Toute entière, brute, unique et forcément, différente d’un individu à l’autre. Nos miauleurs sont des êtres à part entière, une race, un élevage, un lieu de vie, tous ces critères influent, sont des éléments de pressions qui modèlent le caractère mais ne changent pas tout.

Mambo sera donc un matou vif, joueur, territoriale mais sociable, exubérant et curieux. Java, quant à elle, reste discrète, sensible, douce, territoriale et endolorie par son fardeau physique. Leur cohabitation a nécessité quelques arrangements et quelques prises de conscience. Il a fallu réadapter le territoire des deux chats pour que tout le monde y trouve son compte en possibilités de marquages. Les humains ont dû faire preuve de lâcher prise parfois, et aussi, de beaucoup de patience pour que Java retrouve un certain équilibre et revienne dormir près d’eux la nuit.

En conclusion, la patience, la réflexion et l’anticipation sont de mise lorsque l’idée d’adopter un deuxième animal arrive, c’est certain. Mais plus que tout, nos compagnons à quatre pattes sont des êtres uniques. Aucun critère ne vous fera trouver une réplique exacte de votre ami sur coussinets, et au final, n’est-ce pas aussi la raison pour laquelle nous les aimons tant ?

Jessica CHRIST – article publié dans les DNA en octobre 2017

 

 

 

 

 

 

Adopter un deuxième chat ?

C’est une grande décision, il y a de grands changements en perspective. Vous souhaitez vous préparer au mieux ? Voici quelques conseils si vous souhaitez accueillir une deuxième boule de poils…

Nous le savons bien maintenant, le chat est un animal territorial, il n’est pas, comme nous ou comme les chiens, un animal social. Cette différence implique de prendre l’accueil d’un deuxième matou avec quelques pincettes.

Territorial, qu’est-ce que cela veut dire ?

 

La territorialité féline implique que l’environnement est régulièrement marqué, par différents moyens. Votre minet balise son territoire avec ses griffes, en faisant ses besoins, en se frottant et même en étant simplement allongé en plein milieu de la pièce. Ces comportements sont essentiels et rassurants. Avec l’arrivée d’un autre professionnel du griffage, Félix peut se sentir un peu à l’étroit, voire carrément frustré, stressé, bouleversé.

La première des choses à faire est de multiplier les supports à territorialiser. Doubler les griffoirs, ajouter des couchages en hauteur, ajouter un deuxième arbre à chat par exemple. Concernant la litière, il faudra désormais en avoir trois, disposées dans des endroits de passage.

La surpopulation chez le chat augmente les marquages de près de 70% et commence à partir de deux individus.

Nous l’avons compris, le territoire est un élément central et le baliser est vitale pour nos amis félins. Si vous avez une chatière pour laisser sortir votre premier matou, cela permet d’ouvrir l’espace pour que les chats ne se sentent pas confinés sur une zone restreinte, c’est un bon allié pour une cohabitation.

Les bons profils

 

A la lecture du premier paragraphe, on pourrait conclure en se disant que le traumatisme engendré par l’arrivée d’un deuxième chat est trop grand, qu’il ne vaut mieux pas lui imposer une telle torture émotionnelle. Dans certains cas, c’est une vérité. Mais alors, quels sont les profils félins compatibles ? Comment anticiper leurs réactions ?

Premièrement, la domestication du chat lui a procuré une certaine « élasticité » comportementale. Les relations sociales épanouies entre certains félins existent désormais. Votre Félix est un individu à part entière. Il y a une parcelle de ses comportements qui reste impossible à anticiper, cela dit, il existe des grandes lignes à connaître. Les mâles non castrés et femelles stérilisées peuvent faire une paire délicate, il arrive souvent que la femelle soit harcelée par le mâle. Les couples non stérilisés, cela va sans dire, vous apporterons quelques petites surprises poilues, mieux vaut anticiper et stériliser tout le monde, surtout s’ils sortent ! Un chat de moins de 3 ans, bien sevré, aura un peu plus de chances d’accepter un petit nouveau, surtout s’il s’agit d’une femelle et de l’arrivée d’un chaton. Le sevrage joue énormément dans le profil émotionnel de nos miauleurs, il est important de rappeler que pour qu’un chat soit équilibré, le sevrage physiologique et affectif est de trois mois.

Si ces quelques lignes ont pu éclairer votre lanterne sur la cohabitation de vos petits protégés, mission accomplie ! Si vous hésitez encore, que vous vous posez des questions, la meilleure des choses à faire avant de faire entrer un deuxième chat dans votre vie et celle de Félix, est de prendre un rendez-vous avec un comportementaliste félin. Seul un professionnel saura évaluer votre situation dans son ensemble, avec vous, pour vous proposer la meilleure solution.

 

Jessica CHRIST – article paru dans les DNA Juillet 2017

Comment faire garder mon chat ?

 

Vous partez quelques jours en vacances, tout est prêt, réservé, mais il vous reste une dernière décision à prendre. Que prévoir pour votre chat ? Le laisser à maison ? le faire garder par un proche ? Voici quelques éléments de réponse pour vous aider à prendre la meilleure décision pour Félix…

Le laisser à la maison

Si vous ne partez que quelques jours, cela peut s’avérer être une bonne solution. Le chat est un animal attaché à son territoire, ce dernier est marqué par lui, comme envahi de centaines de petits drapeaux lui appartenant, laissés à chaque frottement de tête sur le bord du canapé, à chaque coup de griffe sur l’arbre à chat, et après chaque passage à la litière… Ces dépôts de phéromones et traces visuelles, entre autres, sont autant d’éléments rendant son environnement apaisant.

Certains chats peuvent même montrer un attachement démesuré envers leur territoire, il est impossible de l’en déloger sans créer un véritable mal-être. Ce comportement élimine clairement la possibilité de l’envoyer en pension chez des amis…

Si votre matou est plutôt timide et n’a jamais été gardé chez quelqu’un d’autre avant vos vacances, la solution de faire venir quelqu’un tous les jours pour prendre soin de lui, remettre de l’eau fraîche, s’assurer que les croquettes sont disponibles à volonté et que la litière n’est pas trop sale, semble être appropriée.

Le faire garder chez un proche

Si votre chat est très attaché à la présence de l’humain, a déjà été emmené chez des amis ou de la famille et a bien joué le jeu de l’exploration de nouveaux territoires, cela peut être une solution à envisager.

L’exploration d’un nouvel espace et le fait de s’approprier un nouveau territoire peut plaire à certains chats. Vous le voyez curieux, aventurier, prêt à déposer les valises dans la maison de vos amis ?  Cette solution vous semble idéale pour ne pas le laisser seul ? Vérifions quelques points avant de plier bagage.

Sachez que votre boule de poils peut être à l’aise chez votre maman et pourtant dans l’inconfort chez votre meilleure amie. Choisissez donc un endroit qu’il connaît et qui lui convient. La relation avec la personne qui le garde doit être bonne et mieux vaut qu’il n’y ait pas d’autres chats dans la maison. Vous pouvez faire garder vos deux chats ensemble mais s’il y en a déjà un sur le territoire, vous risquez d’aller au-devant de quelques soucis. Mal-être d’un ou de plusieurs animaux, marquages urinaires, fécaux, bagarre…etc.

Pour ne pas risquer l’équilibre relationnel de vos moustachus, si vous en avez plusieurs, et pour ne pas trop les chambouler, essayer de ne pas les séparer pendant votre absence. Les retrouvailles pourraient être tendues et l’entente, difficile à retrouver dans certains cas.

Assurez-vous aussi que votre petit prédateur ne puisse pas mettre en danger une proie potentielle chez les personnes qui l’accueillent. Lapin, souris, oiseaux, doivent être hors de portée. De la même manière, s’il y a un chien à la maison, cela peut s’avérer risqué car les animaux ne vivent pas ensemble. L’entente et l’acceptation mutuelle n’est pas garantie et les animaux ne devraient pas rester seuls ensembles, par précaution.

En dernière recommandation, quelle que soit votre décision, je ne saurais que trop vous conseiller de vérifier que les informations des puces d’identification de vos animaux sont à jour, au cas où Félix déciderait de lui aussi, prendre la clé des champs. Pour le reste, ces quelques informations vous aideront sans doute à prendre la meilleure décision pour que tout le monde passe de belles vacances.

 

Jessica CHRIST – Article paru dans les DNA Juillet 2017