Le Guide du chat vadrouilleur


Votre chat passe ses journées à cavaler au gré de ses envies ? Vous souhaitez le meilleur pour lui mais vous voulez aussi connaître les tenants et les aboutissants de ce style de vie, ce bref guide du chat nomade est fait pour vous !

 

Passeport

Avant de laisser vagabonder Félix il y a une chose essentielle à ne pas oublier, le faire identifier. Autrefois tatoués, aujourd’hui, les animaux sont majoritairement pucés. La puce sous la peau du chat est une intervention très courante et elle permet à toute personne en possession d’un lecteur de puce de détecter un numéro en le passant simplement près du cou de votre chat. Ce numéro, s’il est communiqué à un vétérinaire, une fourrière ou à certaines associations, leur permet d’avoir accès à vos coordonnées pour vous contacter.

Il est vrai que dans le quartier, tout le monde connaît votre matou. En revanche, si ce dernier s’aventure un peu plus loin ou que quelqu’un pense qu’il est abandonné, rien n’indique qu’il fait partie de votre famille s’il n’est pas identifié. Un collier peut être dangereux s’il s’accroche à une branche et facilement sectionné ou perdu.

Si votre chat est perdu, il existe en Alsace des associations formidables qui patrouillent, diffusent sur les réseaux et agissent pour vous aider à le retrouver. Je vous invite à découvrir l’association PIRA 68.

 

Dangers et précautions

Un chat vadrouilleur c’est un chat qui brave les dangers du quotidien. Nous l’avons mentionné plus haut, l’identification sera son plus grand atout pour retrouver le chemin de la maison s’il venait à s’égarer. Les routes, parasites et malveillances seront présentes le long du chemin de tout félin libre de franchir la clôture de la maison. En se baladant, votre chat élargira son territoire et rencontrera d’autres chats. Quelques petites disputes peuvent survenir, pensez à inspecter votre protégé à son retour chaque soir et contactez votre vétérinaire si vous observez une blessure. S’il n’est pas stérilisé, soyez bien conscient que la reproduction du chat est rapide et difficilement contrôlable ! La paternité de Félix pourrait vous valoir quelques conflits de voisinage et si votre chat est une femelle, sachez qu’il est très mauvais pour elle d’enchaîner des portées incontrôlées, cela représente énormément de risques et de fatigue, de plus, il est compliqué de placer des chatons.

Si vous-même voyez des chats en balade près de chez vous, renseignez-vous sur leur identité pour savoir d’où ils viennent, s’ils ne sont pas perdus. Ne les nourrissez que si vous observez une malnutrition et que vous doutez d’un abandon, dans ce cas, montrez-le à un vétérinaire. Autrement, la nourriture et l’accès à votre maison leur offrirait un nouveau territoire, ce qui pourrait faire qu’ils rentrent moins chez eux et causer beaucoup d’inquiétudes à leurs propriétaires. De plus, attention à leur état de santé! Une autre nourriture peut être très dommageable à un félin en cas d’insuffisance rénale, par exemple.

 

La belle vie

Malgré les dangers et précautions, la liberté est un cadeau fabuleux pour Félix. Il peut chasser, sauter, courir, territorialiser à sa guise, vivre la belle vie. Les sorties sont parfois la seule solution en cas de mauvaises cohabitation entre deux chats. Ouvrir le territoire leur permet de ne plus se sentir l’un sur l’autre, même dans une grande maison, et offre un réel apaisement.

Les sorties sont donc sources de découvertes, de jeu et elles apportent un enrichissement très important. Il n’y a pas de bonne et de mauvaise école, simplement des mesures à prendre si l’on décide d’ouvrir la porte…

 

Jessica CHRIST

Article paru dans les DNA – mai 2017

Cheval tu es, et cheval tu seras.

    « Mon cheval est dans un beau box de 3 mètres sur 3. Il reçoit ses grains, du foin et même des compléments alimentaires de grande qualité, les meilleurs sur le marché. Je viens le voir quasiment tous les jours, je lui apporte des friandises et je le monte en carrière ou pour faire de superbes balades en forêt. Il vient d’un élevage réputé, il est plein papiers. Tempête est le plus beau et je veux surtout son bonheur… »

Effectivement, il semble avoir une vie de cheval comme nous en voyons des dizaines… Qu’en est-il de Tempête en tant que cheval ?  Serait-il mieux sur un pré avec d’autres chevaux ? Probablement. Le cheval a des besoins relatifs à son espèce, comme chaque animal. Dans l’idéal, il faudrait aux chevaux 300 hectares ouverts avec de l’herbe, pour y vivre en petits groupes familiaux nomades et se rencontrer peu. Dans nos écuries, le mieux que nous puissions faire serait de créer artificiellement des groupes stables et de les laisser au maximum au pré.

Il y aurait d’autres chevaux avec lui, il pourrait s’épanouir en vivant en groupe… Mais encore ? Tempête, s’il a connu de bonnes conditions d’élevage, a des codes propres aux chevaux. Il possède une notion particulière, son espace personnel : sa « bulle ». Elle lui sert à se déplacer avec son groupe sans envahir l’espace des autres chevaux, en suivant le mouvement. Pour comprendre cette notion, il faut remonter très loin. Les poissons qui se déplacent en bancs possèdent une « ligne latérale ». Elle est la clé du déplacement de tous les poissons dans un même mouvement, sans collision. Cette ligne latérale sert à sentir les pressions environnantes et à s’y adapter. Nos chevaux ont un résidu de cette ligne latérale dans leur oreille interne. Ils sont donc sensibles aux pressions environnantes, celle d’un congénère, d’un arbre, d’un humain…etc. Cet apprentissage est une base très importante. Tempête pourra l’inculquer, avec l’aide des autres chevaux du groupe, à un poulain qui naîtra et fera son éducation avec eux, sur ce même pré. Car oui, les poulains sont dépendants des autres chevaux du groupe pour apprendre à être cheval, parmi les chevaux. La seule présence de la mère ne sera pas efficace pour tous les apprentissages sociaux de l’espèce. La mère nourrit, rassure, partage volontiers sa bulle avec son petit. Ce sera en interagissant avec d’autres équidés que les leçons se feront.
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Le potentiel d’action spécifique

 

Nous le disions, l’animal a des besoins liés à sa condition, il est fait pour réaliser certaines actions et cela s’appelle, le Potentiel d’Action Spécifique. Tempête et ses compagnons possèdent une sorte d’éponge de tissus sanguins sous les sabots qui envoie du sang dans les membres lorsqu’il marche. Pour une bonne circulation, l’état statique imposé dans le box n’est pas idéal. Tempête est fait pour marcher en mangeant, toute la journée, rappelez-vous, c’est un nomade. Il doit donner 10 000 coups de mâchoire par jour pour user ses dents. Cela entraine la question des grains, très vite absorbés, qui ne permettent pas au cheval de réaliser son potentiel d’action spécifique. Les repas ne sont pas adaptés aux chevaux. Comme tout son organisme est adapté à son régime de nomade des steppes, il digère comme tel. Les sucs hépatiques et pancréatiques sont déversés en goute à goute dans le tube digestif. Il n’a pas de vésicule biliaire à actionner pendant le repas. Il n’y a pas assez de sucs en goute à goute au moment du repas et trop entre les repas ! Cela peut provoquer des ulcères. Les aliments ne sont pas fermentés suffisamment et c’est pour cela que le fumier est chaud, il est en train de fermenter.
A cette cascade d’incompatibilités entre la réalisation du potentiel d’action spécifique et la vie en box, on peut ajouter que Tempête est muni d’une vision peu adaptée à la présence de parois rapprochées. En effet, il voit de près ce qui est vers le bas (herbe, paille),et voit au loin vers le haut. Aussi, son champ visuel est de 340°… Parfaitement adapté à l’extérieur et au fait de manger tout en surveillant les alentours…

La communication

 

Pour communiquer avec son cheval, on prendra soin de respecter sa bulle. On le sait, il ressent les pressions environnantes alors, lui demander d’avancer alors qu’on se tient devant lui, statique, peut le bloquer. De même lorsque l’on entre dans un box, on pénètre dans l’espace propre du cheval et cela demande un minimum de politesse. Parler doucement et tendre le nez pour permettre au cheval de le sentir sera considéré comme une approche très polie. Par ce rituel « naso-nasal », on crée un pont olfactif qui permet au cheval de nous inspecter sans entrer brutalement en contact avec lui, avec nos mains parfois envahissantes. Les chevaux ont pour sens premier l’odorat, ce sont des macrosmates. Si pour vous, une inspection visuelle a suffit à vous convaincre d’aller dire bonjour à un cheval, pour lui, il n’en est pas forcément de même.

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Mais pour le reste, il faut intégrer une notion primordiale. Le cheval est un animal égo-centré. Il ne vit pas sous le commandement d’un chef. Il peut y avoir une inhibition face à un autre cheval, le dominant aura un accès prioritaire à une ressource X ou Y mais la hiérarchie s’arrête là. Le rapport de chef qui donne des ordres n’existe pas. Le cheval fait sa vie, en profitant de la sécurité de son groupe, mais il vit pour lui avant tout. A nous de nous adapter à nos chevaux en sachant cela.
Tempête ne comprend pas, il ressent. Son cerveau est composé d’un important système limbique qui correspond aux émotions, à l’affectif. Tout ce qu’il vit est filtré par ce dernier. Les émotions sont présentes dans sa mémoire, elles déclenchent des réactions, elles sont l’intelligence elle-même chez nos amis les chevaux.

Un hennissement servira souvent à exprimer un état d’être, c’est un comportement qui n’est pas nécessairement destiné à quelqu’un. Cela dit, entendu par un autre cheval, cette vocalise provoquera éventuellement une émotion qui, à son tour, incitera le deuxième individu à s’exprimer sur son propre état, modifié par le hennissement du premier. Voilà une belle manière d’être à la fois grégaire et auto-centré !
En partant de ces quelques informations, on peut imaginer l’impact que nous avons sur nos chevaux au quotidien, lorsque nous perdons patience quand il rechigne à monter dans le van ou lorsque vient le moment des repas et que les chevaux du fond de l’écurie, pas encore servis, s’agitent… Le ressenti passe par les émotions et parfois, les milieux confinés et les frustrations présentes au sein des écuries peuvent engendrer des réactions jugées excessives. En réalité, ils vivent des situations de compétition ou d’inhibition du mouvement à un niveau parfois trop élevé. Pensons au Potentiel d’Actions Spécifiques lorsque nous lâchons un cheval au pré et qu’il fait des ruades. Il évacue son PAS et sa frustration en utilisant ses séquences comportementales de défense contre les prédateurs. Incongru? pas vraiment. Le PAS c’est un peu comme une combinaison de plusieurs programmes qui doivent, plus ou moins, s’exprimer. C’est relatif à l’espèce et aussi à l’individu. En cela, le programme de défense contre les prédateurs qu’est la ruade est tout à fait justifié lors de l’ouverture du le pré. On se défoule, on évacue, on retrouve son homéostasie (équilibre psycho-chimique de l’organisme). A notre niveau, essayons d’offrir mieux à nos chevaux. Rapprochons-les un peu de leur nature, et éloignons-les des soucis de santé liés à un mode de vie inadapté. Pensons à ce poulain né au pré, au contact de sa mère et d’un groupe pour apprendre et grandir en tant que cheval, parmi les chevaux. N’est-ce pas un droit fondamental ?

 

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Jessica CHRIST – La Petite Griffe comportementaliste

Pourquoi faire appel à un comportementaliste avant d’adopter son chien

Le comportementaliste est un professionnel de la relation Homme/Chien. Il connaît l’importance de bonnes conditions de développement précoces du chiot, les particularités liées aux races, les besoins de votre futur compagnon et se renseignera sur les vôtres pour vous aider à faire un choix. Il peut vous accompagner à l’élevage cialis generique vente en france que vous souhaitez pour voir les conditions de vie des chiots, l’environnement, les parents…

 

Autant d’informations essentielles permettant au professionnel de vous conseiller au mieux. La connaissance de ces conditions est un atout qui va permettre au comportementaliste de mieux comprendre et de mieux vous conseiller même bien plus tard dans la vie du chien.

 

Du temps de gagné

 

 

En prenant le temps de trouver le chiot qui vous correspond, vous vous épargnez des soucis pour la suite.

 

Un jeune couple avec des enfants en bas âge sera peut-être tenté de choisir un petit jack Russel, une personne sédentaire sera heureuse de trouver compagnie et affection auprès d’un border collie au regard expressif. Même si cela n’est pas assuré, il est bien possible que tous soient dépassés par l’énergie débordante de leurs compagnons, ces derniers, avides de sorties, de dépenses physiques et d’occupations pourront se mettre à détruire, tourner en rond inlassablement… Leur mal être s’exprimera au moyen de communication qui sera gênante pour les humains, de stéréotypies, de troubles du comportement…etc.

 

Le chien venant d’un élevage en pleine campagne, à l’air libre et au calme aura connu peu de stimulations sonores, son seuil de tolérance sera plutôt bas. Adopté par un couple habitant un appartement en centre ville, le chien, dans cet environnement hyper stimulant sera perdu et apeuré, et cet état ne sera pas l’histoire d’une semaine…

 

A l’inverse, un chiot adopté par une famille ou un chat est déjà présent aura des facilités d’adaptation s’il a connu des chats à l’élevage ou dans sa première famille, il sera familiarisé à cette espèce pour peu qu’il ait pu interagir avec les chats et c’est un bon point ! Il reste à espérer que le chat de la maison soit lui aussi familiarisé à l’espèce canine, mais cela, c’est une autre histoire… 🙂

 

Ces exemples simples sont déclinables à l’infini et même si, on le sait, le chien est avant tout un individu et sa race n’est jamais un facteur décisif ou unique de comportement, c’est un indice à prendre en compte. Après les recherches, il restera les conseils pour bien vivre ensemble…

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L’harmonie au sein du foyer

 

 

Vous aurez une réponse aux questions que vous vous posez, des conseils personnalisés pour que les besoins de chacun soient respectés. Ayant connaissance de l’éthogramme du chien (répertoire des comportements), le comportementaliste vous renseignera sur la communication des canidés. Les chiens ont un langage non-verbal très riche et les postures, mimiques et déplacements, nous renseignent sur les intentions et l’état émotionnel de nos compagnons à quatre pattes. Il est important de savoir déceler une gêne ou un mal être avant le grognement. Le grognement est la dernière étape avant la morsure et dans certains cas (Peur, surprise, douleur…etc.), il peut ne pas être utilisé par le chien. Heureusement, vous serez conseillé sur les choses à ne pas faire et renseignés sur les « signaux d’apaisement », qui sont émis par le chien lorsqu’il n’est pas à l’aise.

 

En conclusion, un chien est un individu à part entière, tout comme nous, avec ses besoins, ses peurs et ses préférences. Faire appel à un professionnel, c’est mettre toutes les chances de son côté, c’est gérer la partie rationnelle de l’adoption. Il reste bien sûr, beaucoup de facteurs qui entrent en compte et rien n’est jamais tout à fait comme on se l’imagine, tout comme aucun chien n’est à 100% un standard de sa race et heureusement ! En consultant, vous pourrez en revanche être mieux préparé, mieux renseigné et vous éviter bien des erreurs.

 

 

Jessica Christ le 18/09/2015

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