Mallow, sacré de Birmanie, a été adopté alors qu’il était déjà adulte par une famille aimante… Il noue avec Valentin, le fils de 5 ans, une relation très fusionnelle.
Chaque soir, il s’invite auprès de son jeune compagnon humain, sur le lit douillet, pour écouter l’histoire du soir… la vie s’écoule paisiblement au sein de leur foyer jusqu’au jour ou Valentin caresse du doigt le doux rêve d’adopter un autre compagnon, et pas des moindres. Une souris.
Le chat ce prédateur
Mallow vit exclusivement dans l’habitation. Cela ne l’empêche pas d’être en pleine possession de ses capacités de chasseur. La prédation est un comportement normal chez nos amis félins. Leur rythme biologique indique qu’ils doivent manger en petite quantité, 10 à 16 repas par jour. Autant de souris qui peuvent aisément être englouties quotidiennement…
Ajoutons aussi que le programme de chasse chez Mallow peut être enclenché en une seconde, à la vue d’une queue frétillante, d’une fuite rapide ou même de l’odeur de notre pauvre souris.
L’amour impossible ?
Nous avons tous vu sur internet des vidéos adorables de couples de prédateurs et de proies, tout droit sortis d’un dessin animé Walt Disney. On se souvient de Monsieur Roquefort, trempant son biscuit dans le bol de lait des Aristochats…
Mais alors comment se fait-il qu’il y ait plusieurs de possibilités ? Pour commencer, chaque chat est un individu à part entière, fait de son bagage génétique et de ses expériences de la vie. Un matou élevé au milieu d’un poulailler aura de grandes chances de ne pas avoir envie de chasser le moindre poussin, il aura été familiarisé. A l’inverse, un chat ayant eu l’expérience de vie à l’extérieur, l’apprentissage maternel de la chasse, vagabondé en campagne, aura plus probablement un goût certain pour les mulots.
Ne connaissant pas très bien les premières expériences de Mallow ni les besoins spécifiques de la souris (il faut y penser aussi !), la maman de Valentin décida de ne pas adopter le nouveau compagnon.
Gérer les conséquences
Suite à cette décision, Valentin était un peu déçu, il ne souhaitait plus recevoir son copain sur son lit pour l’histoire du soir, il ne voulait plus jouer avec Mallow. Bien que différent du chien qui est une espèce sociale, le chat est capable de tisser des relations fortes avec des humains, d’autres chats, des chiens ou même des espèces plutôt assimilées à des proies, comme nous l’avons vu plus tôt. Le rejet, bien que très court de Valentin, a engendré beaucoup de frustration chez notre matou et des bêtises bien particulières ont suivi…
En effet, Mallow est allé vider une partie du panier à linge sale en quête de pyjamas et autres vêtements de son jeune compagnon humain pour les réduire en charpie. Ne voyez dans ce geste aucune forme de « vengeance », la frustration l’a simplement amené à trouver des tissus empreints de l’odeur de Valentin pour se décharger émotionnellement. Il s’agit là uniquement d’un cri de détresse.
Ce geste ayant permis de faire la lumière sur la frustration du chat, l’histoire fût expliquée, comprise par le jeune Valentin, et depuis ce moment, les deux copains profitent à nouveau ensemble de la douce histoire du soir…
Jessica CHRIST – avril 2017